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Taketori monogatari
ou le conte de la Princesse Lune
il était un homme que l'on appelait "le vieux coupeur de bambous". Il était réputé pour la qualité des ses bambous qu'il employait à mille usages.
Un jour qu'il était parti dans une forêt, il fut intrigué par un pied de bambou qui jetait un vif éclat. En s'approchant de plus près, il s'aperçut que cette lumière étrange provenait de l'intérieur de la tige. Dans le chaume se tenait une charmante petite fille haute comme trois pouces.
Et voici ce que dit le vieil homme :
- Puisque vous vous trouvez dans ce bambou que je côtoye souvent, sans doute les cieux vous destinent à devenir notre fille.
Il la prit dans le creux de sa main et la ramena à la maison.
- Quelle joie d’avoir une charmante princesse dans notre chaumière ! s’écria la femme du vieil homme. L’enfant était d’une beauté infinie et comme elle était toute petite ils la couchèrent dans un panier.
Comme elle fut bien nourrie et bien soignée, l'enfant grandit rapidement. Et en moins de trois mois, elle atteignit la taille adulte. Ainsi on put la parer de belles robes et relever sa chevelure. Il n'y avait au monde de pareille beauté. Celle-ci irradiait dans les moindre recoins de la maison une telle lumière qu'elle fut nommé Nayotaké no Kaguyahimé "La princesse Lune des bambous graciles".
A cette occasion, l'artisan qui était devenu puissant et prospère invita tous les hommes dignes de ce nom à une fête qui dura trois jours.
Nombreux étaient les jeunes seigneurs qui ne quittaient pas les parages jour et nuit. Chacun imaginait de pouvoir un jour se fiancer avec la Princesse.
Kaguayahimé finit par demander à son père :
- N'étant pas en mesure d'évaluer la profondeur de leurs sentiments, je préfère dire que je serai à celui des cinq qui me prouvera l'excellence de ses intentions en me présentant l'objet dont je lui aurai exprimé le désir.
- Demande au Prince Kuramochi de m'apporter une branche couverte de joyaux. Il la cueillera sur un arbre dont la racine est d'argent, le tronc d'or et les fruits de jade blanc. Ce arbre se dresse dans une montagne appelée Hôraï... au delà de la Mer Orientale.
- Au Grand Conseiller Ôtomo : au cou du Dragon, il est un joyau qui jette des feux des cinq couleurs. Qu'il veuille me l'apporter !
- Au Moyen Conseiller Isonokami : qu'il me cherche l'un de ces coquillages qui facilitent l'enfantement, que possèdent les hirondelles !
- Au Prince Ishitsukuri demande lui de me rapporter le bol de pierre de Bouddha !
- Quant au Ministre qu'il veuille m'offrir la toison du rat-du-feu que l'on trouve en Morokoski !
- Prince Kuramochi, nous avons passé plus de mille jours à fabriquer la branche aux joyaux et nous n'avons pas été récompensés. Nous ne partirons pas sans avoir été payés.
La Princesse rendit le rameau de joyaux et couvrit de présents les artisans. Kuramochi disparut honteux et confus après avoir bâtonné ses artisans sur le chemin du retour.
Ruiné, sous les sarcasmes de son épouse, il rentra à la maison avec pour seul joyaux "que ses deux yeux rouge comme des prunes !" Et jura, mais un peu tard de ne plus revoir la Princesse !
Le moyen Conseiller fit ériger des échafaudages près de nids d'hirondelles et dépêcha vingt serviteurs. Mais les hirondelles eurent tellement peur qu'elles abandonnèrent leur nid.
Un autre plan fut mis œuvre. Il fit monter un homme dans un panier grossier et lui ordonna de fouiller le nid, mais en vain.
- je vais monter et aller chercher le coquillage moi-même.
Ce qui fut fait sur le champ. Au moment où l'hirondelle leva la queue et se mis à tourner vivement, il avança sa main dans le nid, comme prévu, et toucha quelque chose de plat.
Il fut encore plus malade de se savoir ridiculisé et il en mourut.
Quant au Ministre, grâce à sa richesse et ses savantes négociations, il put rapporter à la Princesse la Toison du Rat-du-feu. Mais en réalité, cette toison n'était pas maigique, malgré sa grande beauté, puisqu'elle ne résistat pas à l'épreuve du feu.
Finalement la Princesse Kaguyamihé ne se maria jamais et passa quatre années très heureuses avec ses gentils parents jusqu'à la nuit où ils l'a trouvèrent plus mélancolique que d'habitude alors qu'elle fixait la lune enveloppée dans un halo de brume et murmurait : "trop tôt, trop tôt !".
- Quand on voit la lune, la poignante mélancolie du monde étreint mon coeur répondit la Princesse.
- Evitez donc de regarder la lune dit le vieillard vous cesserez de devenir mélancolique.
- Père et mère, il y a un secret que je ne peux garder plus longtemps. Je suis une habitante de la capitale de la lune. A la quinzième nuit d'août, à la pleine lune, des gens de mon pays viendront me chercher. Je devrais inéluctablement vous quitter cette nuit là !
- Il n'en est pas question. C'est clair, nous n'avons pas l'intention de vous laisser partir cria le coupeur de bambou et son épouse. Pourquoi devrions-nous les laisser t'enlever ? Nous allons faire appel à une centaine de samouraïs !
- Mais je suis venue sur terre que pour quelques instants et j'ai du laisser mes parents parmi les habitants de la lune.
Et tous le trois se mirent à pleurer.
- Je n'oublierai jamais votre amour, gardez en souvenir les vêtements que je quitte et à chaque pleine lune levez vos yeux vers elle et j'éprouverai le sentiment de redescendre à travers l'espace que je vais parcourir !
Parmi les hommes venus du ciel, il en était deux qui portaient des coffrets. L'un contenait la céleste robe de plume, l'autre renfermait l'élixir d'immortalité.
Après son départ, l'Empereur apprit que l'élixir d'immortalité lui était destiné.
- A quoi bon prendre un élixir d'immortalité, si ce n'est pour ne plus revoir la Princesse [dont il s'était épris].
Il fit brûler l'élixir dans la montagne la plus proche et qui depuis se nomme le "Mont d'immortalité", Fugi no yama.
Et l'on rapporte qu'aujourd'hui encore la fumée de ce feu monte dans les nuages.
Les Jardins du Loriot s'inscrivent dans des parcelles de bocage composées à l'origine de prairies naturelles qui n'ont jamais été cultivées. Un grand étang d'un hectaire situé au milieu du parc est orné tout l'été de lotus. Des bassins permettent à une soixante de variétés de nymphéas de se développer de mai à octobre.
Au fil des ans le paysage s'inspire des jardins anglo-chinois, style de jardins qui est apparu dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle en France et en Europe. Une collection importante de bambous de Chine et du Japon a été introduite. Le pont-Moulin jolly reproduit dans le parc rappelle l'inspiration du créateur du jardin pittoresque de Moulin Jolly créé près de Paris à Colombes sur l'île Marante.
Le japonisme inspire aussi les créateurs : un tori avec une porte zen, marque l'entrée d'un pont donnant sur l'ïle du Dragon. L'amitié entre Monet et le Vendéen Clemenceau est évoquée autour des bassins de nymphéas.
Beaucoup de plantes du parc viennent de Chine et du Japon et les collecteurs de l'époque y sont honorés (explorateurx et missionnaires botanistes)..
L'imaginaire du visiteur est sollicité : en déamulant vous allez pouvoir découvrir des édicules chinois, birmans et des groupes de statues venues de Birmanie et d'Indonésie, mais aussi l'histoire d'une sorcière qu'un magicien venu de l'Himalaya a fait renaître. En entrant dans le parc vous pourrez entrer dans l'univers d'un coupeur de bambous avec le plus vieux conte japonais : Také tori monogatari ou le conte de la Princesse Lune...
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